Encore un petit tour en Corrèze (si si) non loin de Sarran, objet de mon dernier post. Parlons des chutes de Gimel à proximité de Tulle .
Au départ je me suis dit, "Cette année j'y vais pour me dire ...que j'y suis allé",un petit arrêt voiture de 10 minutes, clac clac c'est dans la boîte...
Eh ben non pas du tout, les chutes, elles se "meritent" (bon c'est pas l'Everest non plus):
- premiers indices: le village de Gimel, non moins charmant et fleuri est un peu au bout du bout des chemins vicinaux. Arrivé sur place et en cheminant vers les chutes, vous remarquerez que les seuls commerces existants sont deux bars. L'un d'entres eux fait office de billeterie puisqu'il est à l'entrée du "circuit".
-second indice :Eh oui ce fut ma première surprise, les chutes sont payantes (pour un "truc" qui doit durer 5 minutes...). Bon je n'ai pas fait ce détour pour me buter à une contrainte mercantile...
- Troisième indice: Madame qui m'accompagne, me dit "j'le sens pas j'ai le vertige...je reste à l'entrée"...MOUAIS
- Quatrième indice: je vois pas mal de touristes revenant des chutes, avec la panoplie treck alors que moi je suis en chaussure bateau avec une petite chemisette que j'avais dû mettre à une communion...
Je paye et c'est parti, l'appareil sur l'épaule avec la démarche d'un dandy , je descend, je decend (je me crois à Rocamadour...), un bruit de moins en moins sourd s'offre à moi: les chutes ça y est on est arrivé !!! clac clac la chute est splendide. On se dit c'est fini, on va remonter et bien NON!
Sigma 17-70: F13 - 200 ISO - 1/15e - 55 mm
Vous continuez à descendre en longeant plus ou moins les gorges encaissées de la Montane (affluent de la Corrèze), via un petit sentier étroit et sinueux entrecoupé de marches, de passerelles (plus ou moins vieillisantes...) enjambant la petite rivière . Eh op une nouvelle chute, clac clac.
Vous observez le petit Kevin,penchant la tête au dessus du vide dans l'espoir d'attraper l'eau, les parents interviennent claques, claques...
Et c'est reparti, le sentier se transforme en un escalier metallique rouillé surplombant puis descendant en dessous de la dernière chute, la plus importante. Sur ce tronçon, une certaine crispation envahit vos camarades de route, on passe du statut de "gorges" à gouffre". Le final vous donne donc la sensation d'être au fond du trou et bizzarement les gens ne s'y attardent même si la chute est splendide: nous sommes dans le gouffre de l'Inferno...
Sigma 17-70: F18 - 800 ISO - 1/80e - 26 mm
Au total, les chutes de Gimel correspondent à une succession de 3 chutes (Le Grand Saut: 45 m; la Redole: 27 m, et la dernière la Queue de Cheval 60 mètres) soit au total environ 200 mètres de dénivellé par rapport à l'entrée qui se trouve approximativement juste au dessus de la dernière chute.
Eh là super dandy...bah il est plus dandy du tout, le clac clac de 10 minutes, ça dure depuis plus d'une heure (descente comprise) et y faut remonter... Eh c'est là que vous maudissez vos chaussures bateaux, la chemisette qui vous colle à la peau, les mains moites, les pieds poites, mami qui avance pas devant, l'oubli d'une petite bouteille d'eau. Au bout de vingt minutes de montée vous retrouvez l'entrée et vous comprenez pourquoi la terrasse du bar est pleine et Madame vous dit "t'as été long". (vu mon état, elle m'a ensuite offert un coca).
Moralité: Achetez un guide Michelin avant de faire une halte de 10 minutes...